Le Programme détaillé des JEDH

Le quadrille français a été l’une des danses les plus emblématiques du XIXème siècle et ce jusqu’en 1914. C’est encore aujourd’hui, au sein des associations du Cercle Terpsichore et au-delà, avec le quadrille français que tout le monde se retrouve lors des bals. Il est donc naturel de partager l’histoire et les origines de cette danse.

Yvonne et Jean-Marie présenteront leur travail de recherche et de reconstitution de ce patrimoine chorégraphique majeur sous un double aspect théorique et de pratiques dansées.

Annie Vinot-Le Borgne proposera un atelier permettant de pratiquer les pas, les figures, les déplacements des Danses de Bal du XVème au XIXème siècle à partir de leur transcription manuscrite ou illustrée.

Elle présentera des extraits des traités des principaux Maîtres à Danser français, italiens et anglais qui nous permettront de découvrir les systèmes d’écritures. Seront abordés : le vocabulaire spécifique à chaque époque, l’espace dessiné par les figures, le cheminement et la position des danseurs.

Sans musique, point de bal ! Cette présentation sera consacrée aux spécificités de ce répertoire musical, son évolution, l’intérêt des compositeurs pour cette forme.

Avec quelques extraits musicaux, on abordera la manière de la jouer, les instruments utilisés, les orchestres. Tout ceci est mis en relation avec les contraintes de l’organisation du bal (bal de société, entre amis ou à l’Opéra) non sans oublier sa nécessaire adaptation à la reconstitution historique.

Sans costumes, point de danse historique ! C’est donc une présentation du costume féminin à travers trois grandes périodes : la crinoline (1850-1870), la tournure (1870-1890), les robes Belle Époque (1890-1910).

Seront évoqués pour chaque période, les usages des vêtements, les dessous, les accessoires ainsi que les aspects de la coupe et de la confection. Xavier partagera aussi son expérience dans le domaine de la reconstitution historique et ce qu’il est pertinent de faire ou de ne pas faire.

Au milieu du XIXème siècle, les « danses de société » devinrent l’un des moments centraux du divertissement de la nouvelle classe sociale bourgeoise montante.

L’idée de s’opposer aux caractères artificiels et compassés des danses anciennes coïncidait bien avec le désir et l’esprit bourgeois d’épouser les modes étrangères, surtout parisiennes, pour favoriser la venue d’un monde moderne, plus innovant et évolué même dans la danse.

L’intervention proposera une vision générale des salles de bal des demeures nobiliaires italiennes, dans la période « chaude » de l’unification nationale à travers l’histoire architecturale de ces lieux, les chroniques des bals et leur représentation par les peintures et les estampes de l’époque.

Si l’on dispose de nombreuses gravures ou peintures sur les danses et bals du XIXème siècle, il n’existe a priori que peu de documents photographiques, notamment au début de l’invention ce media, probablement en raison des temps de pause difficilement compatibles avec les mouvements lors de ces divertissements.

La photographie stéréoscopique s’est engagée à figer, sur papier, la société dans tous ses aspects et travers, en les scénarisant. Les divertissements tels que la danse et les bals n’ont pas échappé au double objectif de la chambre noire et de la profondeur de champ souvent exceptionnelle.

Jean-Michel Porst nous présentera sous forme d’exposition interactive, un fonds documentaire personnel exceptionnel de « stéréovues » qu’il a collectées depuis plus de vingt ans avec pour thème les danses, les soirées et les bals.